25 avril 2008

Tuez le risque et vous tuerez le désir


"Chaque fois qu'un être humain est animé d'un désir, il éprouve le sentiment du risque (...). Désir implique risque qui implique angoisse; au contraire du besoin et de sa satisfaction, qui ne sont pas animés d'angoisse. Nous ne pouvons pas espérer apaiser toutes les angoisses"

Françoise Dolto, "Situation actuelle de la famille"

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Dolto donne des conseils qu'elle ne suivrait surement pas. C'est vrai que le désir est lié au risque et à l'angoisse, mais sans le désir il n'y a ni pensée ni même conscience.
La vérité banale est qu'il faut apprendre à sélectionner ses désirs, d'une part, et savoir regarder et prendre en compte les désirs des autres, d'autre part.

Anonyme a dit…

C'est vrai, on ne peut pas apaiser toutes les angoisses, je pense à celle d'une mère au Darfour voyant son enfant mourir de faim... mais ce qu'elle éprouve n'est pas lié à un désir subjectif, mais bien à un besoin et même au plus vital des besoins.

Quand j'ai la sensation d'un besoin, je désire le satisfaire, et c'est ce désir qui me pousse à agir : le désir est le chaînon manquant entre mon besoin et ma volonté d'ction.

L'angoisse, peur de ne pas obtenir un minimum de satisfaction de mes désirs, ou peur ne pas controler mon avenir, elle me guette toujours, et avec d'autant plus de force que mes désirs répondent à des besoins plus pressants.

Je sais que les boudhistes prétendent avoir trouvé la parade avec le 'zéro désir', mais je n'y crois pas.

Anonyme a dit…

De temps en temps, il faut ranger sa maison, se décider à jeter des choses qui ne servent plus ou qui n'ont jamais servi, etc, pour ne pas s'exposer à ce que certains appellent le syndrome de Diogène : l'espace vital se réduit petit à petit jusqu'à empêcher tout mouvement...

Quel rapport ? est-ce que la psychanalyse, Freud, Lacan, Dolto, ce n'est pas simplement un machin extravagant, qu'on a gardé en France bien trop longtemps, qui n'a jamais servi à rien, et que presque tout le reste du monde a déjà jeté à la corbeille ?

Anonyme a dit…

C'est une pensée pleine de sagesse, mais pas tellement neuve : un collègue d'Aristote, le fameux Epicure, enseignait déjà, bien avant JC, "qu'il faut apaiser la tempête de l'âme en limitant nos désirs à nos besoins réels".

C'est bien beau, mais cet Epicure dépensait une fortune pour la bonne chère (il avoue, dans une lettre à son pote Leontion, dépenser au moins une mine par jour pour la bouffe (soit 100 drachmes... c'est à dire : pas mal de fric)).

"faites ce que je dis, pas ce que je fais" !

Et c'est bien pire pour les psychanalystes : je pense au saint patron de Dolto, Freud, qui enseignait comment controler ses angoisses grâce à une puissante introspection, alors qu'il ne pouvait pas tenir une journée sans sa dose massive de cocaïne.

D'ailleurs, comme Epicure pour la bouffe, il ne s'en cachait pas : il parlait même à tout le monde de sa drogue adorée, faisant l'éloge de 'cette divine substance' dans des articles sans complexes, et il en prescrivait à son entourage à tours de bras.

A en juger par le profil de Mme Dolto, on peut supposer qu'elle préférait lutter contre ses propres angoisses en imitant Epicure plutôt que Freud.

Petit futé a dit…

Désolé, mais Dolto ne parle pas de limiter les désirs, au contraire. Elle dit simplement que le désir est accompagné d'angoisses et de risques. On ne désire pas, selon elle, ce qui est acquis à coup sûr.

Anonyme a dit…

Quand j'entend parler de Françoise Dolto je sens une métamorphose me gagner, je deviens une vraie bête féroce... Comme maintenant...

... et on parlait d'elle justement cette semaine : 3 pleines pages et un portrait en première, dans le Monde du 22 octobre.

Dolto a participé à ce qui est sans doute la dernière énorme supercherie de la pseudo-médecine, son bouquet final : au sujet de l'autisme, elle a emboité le pas d'un ectoplasme patenté, que personne n'ose plus mentionner publiquement : Bruno Bettelheim, en attribuant la cause de l'autisme, cette terrible déficience psychique dont les causes nous sont encore complètement inaccessibles, à une mauvaise relation parents-enfants.

Je cite une référence entre mille : "pour qu'il y aie autisme, il faut qu'il y aie eu une rupture dans la relation mère-enfant"...
(Françoise Dolto, sémiaire de psychanalyse d'enfants II '.

Il n'y a plus aujourd'hui un médecin qui oserait proférer une telle absurdité, or pendant plusieurs décennies Dolto a influencé des quantités de praticiens qui ont fait le malheur d'innocents autistes et de leurs familles avec ce genre de théories absurdes, pour les culpabiliser, sans aucun but autre que de se faire valoir auprès d'autres clowns chroniques, les fêlés de la psychanalyse.

Petit futé a dit…

Je rappelle que les commentaires n'engagent que leurs auteurs

Anonyme a dit…

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