10 janvier 2009

Une France sous prozac ?

La France détient le record mondial de consultations pour dépressions : 163 pour 1000 habitants (contre 68 en Allemagne).

93% de ces consultations conduisent à la prescription d’antidépresseurs (contre 62% en Allemagne).
Tout cela, malgré des enquêtes scientifiques mettant en doute l'efficacité du DEROXAT et du PROZAC, médicaments qui coûtent des centaines de millions d'euros à la sécurité sociale.

D'accord, pas d'accord ? Réactions bienvenues.

4 commentaires:

Léna a dit…

La dépression n'est pas une tristesse due à un phénomène particulier et identifiable (divorse, déces, chomage) mais un "état d'esprit" qui dure dans le temps.

Les antidépresseurs ne sont pas du pipeau, ils ont des effets réels sur l'humeur, à commencer par une désinhibition en début de traitement... désinhibition pouvant pousser à passer à l'acte.

Bref, un billet plus d'humeur que réellement cherchant à connaître son sujet, dommage.

Anonyme a dit…

Moi, je m'intéresse plutôt aux psychotropes, c'et à dire à la famille de médicaments élargie comprenant, outre les antidépresseurs, les anxiolytiques, et les neuroleptiques (ou antipsychotiques), sans oublier les barbituriques.

En effet, ils sont à peu près tous interchangeables et posent presque tous les mêmes problèmes avec les mêmes effets indésirables.

Il y a d'ailleurs dans le Monde daté de demain (mardi 13/1/2009) un article intéressant sur les neuroleptiques et la maladie d'Alzheimer, montrant que dans le cas de cette maladie ils réduisent nettement l'espérance de vie.

En fait ce n'est pas une surprise : déjà, au lendemain de la grande canicule et de ses milliers de morts, le Dr Pelloux, également dans le Monde, dénoncait déjà l'excès de prescription des neuroleptiques et autres psychotropes comme une cause primmordiale de cette catastrophe.

Ceci dit, ce n'est pas les psychiatres les principaux responsables de ces abus : ils sont bien trop peu nombreux et ils se concentrent en général sur les cas les plus aigus, les seuls à justifier, sous certaines conditions, ce genre de médicaments.

En fait ce sont certains généralistes, ou d'autres spécialistes, comme les neurologues, qui les prescrivent massivement.

Effectivement, c'est une erreur tragique.

Anonyme a dit…

Le problème n'est pas forcement de toujours taper sur les enseignants ou le fait que le trou de la sécu est dû à la vente de PROZAC. Evidemment tout ceci donne à réfléchir, mais je ne lis aucun commentaire sur la cause.
Pourquoi tous ces gens sont dépressifs et se rendent chez leur médecin, le problème de notre société est de "soigner" le mal sans chercher le fond du problème. Dans d'autres sociétés, on s'intéresse aux causes.
Avant de donner rapidement un médicament.
Si on regarde bien les causes : le travail, les rapports humains.
Quand à l'enseignement, quel est le rôle des parents dans tout ça? Personnellement j'ai déjà entendu un parent dire : "moi le samedi matin je ne travaille pas donc je ne vois pas pourquoi je devrais me lever pour amener mes enfants à l'école", et oui la joie d'être parent passe aussi par les contraintes.
Mais ce même parent dira aussi "et bien, les profs ils se la coulent douce, maintenant ils sont passés à la semaine des 4 jours, tranquille pour eux..."

Alors, évidemment, l'état sort de l'argent afin de trouver des solutions, et les solutions proposées ne sont jamais acceptées...

Bref l'immobilisme à tous les niveaux : ça! ça nous plaît!

Anonyme a dit…

Quand vous arreterez de regarder dans l'assiette du voisin ...

Petit Futé