05 septembre 2005

Université d'été UMP à La Baule




J'ai pu assister en live au grand show de l'UMP.

Deux orateurs se sont succédés dans la matinée


Le leader des jeunes, Fabien de Sans Nicolas, a demandé, dans son discours moyennement convaincant, plus d'efforts pour le logement étudiant et pour le sport à l'école.

Nicolas Sarkozy a proposé, lui des mesures concrètes :

  • Le contrat de travail unique (suppression de la distinction CDD/CDI)
  • Des heures sup aux fonctionnaires
  • Le non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite
  • L'incitation à l'accession à la propriété par des crédits hypothèqués sur le bien immobilier que l'on acquiert.
  • Le plafonnement des impôts à 50% du revenu
  • La fin du monopole des centrales dites "représentatives" (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC)
  • Le service minimum dans les transports en commun,
  • L'interdiction aux chômeurs de refuser consécutivement plusieurs offres d'emploi.

Il a également fait pas mal de déclarations d'intentions : démocratie interne au sein de l'UMP, discrimination positive, promotion sociale "au mérite", abandon du "modèle social français" qui ne marche pas, réduction des pouvoirs des technocrates...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

On savait qu'il était fort, Sarko, mais à ce point-là quand même... Ca promet...

Anonyme a dit…

J'attends des commentaires un peu plus argumentés !

Anonyme a dit…

:D ça sent la rentrée des classes !
je ne savais pas qu'on avait le droit de faire de la politique ici...
Pour moi, ce discours est tout ce qu'il y a de plus démago, et en continuant comme ça, il va finir par se faire élire, ce con... On est mal barrés...

Par contre, ce qu'il faut lui reconnaître quand même, c'est sa volonté de faire des réformes. Ca, on en a besoin.
Mais le problème en France, c'est que dès que quelqu'un essaie d'en sortir une (bonne ou mauvaise), tout le peuple est dans la rue et il y a blocage.
Peut-être serait-il temps que nous, tous autant que nous sommes, nous remettions un peu en question... Peut-être certains aspects du modèle libéral anglais ont-ils aussi du bon...

Anonyme a dit…

Camille, je trouve que tu as raison et pas tout à fait non plus…
Quand on fait des sondages sur les réformes, globalement les français sont pour… mais pas pour celles que les hommes politiques proposent !

Il y a une perte de confiance envers les politiques. Avant on pensait que l'Etat était garant d'une certaine stabilité (protection contre les envahisseurs, contre les épidémies…), du progrès pour tous (éducation, santé…)… Les alternances ont eu ça de "bon" c'est qu'elles ont démistifiées l'attente dans le tout Etat mais… pour nous proposer à la place le tout libéral !
On passe d'un extrème à un autre…

Comme j'ai lu quelque part "on libéralise les objectifs et on étatise les moyens", on arrive donc rapidement à une société bloquée ou chacun cherche à s'en sortir sans l'autre.

Bon, mais ce genre de discussion dure toute la nuit et au petit matin on a la gueuele de bois !

Anonyme a dit…

LETTRE A ARNAUD DE MONTEBOURG

M. Arnaud Montebourg, Député
Bureau Parlementaire - Assemblée Nationale
126, rue de l'université - 75355 Paris 07 SP


Monsieur le Député,

Sans réponse à mon courriel du 30 juin, je vous transmets à nouveau ce message par voie postale, en espérant que vous aurez la possibilité d’y répondre.

Bien que n’étant pas électeur dans votre circonscription, je me permets en effet de vous interroger compte tenu de vos engagements pour une réforme de nos institutions, voire le passage à une VI ème république.

Mon analyse est que notre pays souffre depuis toujours du paradoxe d’un attachement aux valeurs démocratiques issus de la révolution, doublé d’une fascination viscérale pour le pouvoir central, un culte du chef mêlant vénération et détestation, qui ne s’est pas démenti depuis Vercingétorix, en passant par Clovis, Louis XIV, Napoléon (rétablissant un empire 13 ans après que le peuple ait renversé le roi, et institué la république ! ) , de Gaulle,…Ce système ne vit il pas justement sa fin avec l’insuffisance du charisme de Jacques Chirac pour le maintenir au niveau de ses prédécesseurs?

N’est ce pas cela aussi le sens au 2e degré du non au dernier référendum ( dont je ne suis pas le contributeur…) : pour les électeurs convaincus que le pouvoir politique ne peut comme ne veut réellement contribuer à gérer les « res publica « , les choses publiques, la « politique » , la vie de la cité, autant exprimer un ras le bol dégoûté au risque d’une crise politique de l’Europe et du gouvernement, d’autant moins risquée qu’on ne croit guère à l’influence de ces derniers sur le cours des choses, dominé par le pouvoir non régulé des spéculations financières ou du marché dominé par les multinationales plus puissantes que les Etats ? Les faits ont d’ailleurs démontré qu’au moins à court terme, le bouleversement si imprudemment prédit ne s’est pas produit…

Avant de passer par une réforme constitutionnelle aussi lourde que délicate ou impopulaire, et en observant que ce type de changement est toujours intervenu à l’occasion de crises majeures - guerre ou révolution sur le sol français-, dont on est loin actuellement - Dieu merci – (mais que des discours, consciemment ou non populistes ou démagogiques pourraient refaire naître ….), n’y a t-il pas une voie pour une adaptation du système actuel par quelques mesures simples et efficaces? Je veux parler tout simplement de la mise en place d’un vrai statut de l’élu, tant de fois évoqué et jamais lancé (formation, retour à l’emploi en fin de mandat, retraite,…), et à l’intérieur de ce cadre,une mesure-clé, qui constitue

la PRIORITE ABSOLUE A MES YEUX : l’interdiction du renouvellement des mandats au delà de 2 mandatures, ainsi que le renforcement de l’interdiction du cumul des mandats.

Ras le bol des élus « de métier », qui battent des records de longévité d’autant plus grotesques que cette dernière s’accompagne d’une érosion de la capacité d’écoute, ou de recul sur les choses publiques, alors que de jeunes élus, soi disant inexpérimentés, montrent à l’envi qu’avec du bon sens, de l’humilité et la capacité à faire fonctionner…les fonctionnaires, on peut arriver à des résultats à l’intérieur d’une 1ere mandature. Et re-ras le bol des campagnes législatives faites avec un carnet de chèques du Conseil général, suivies quelque temps après d’une campagne cantonale faite avec le carnet de chèque du député!

Quel élu, quel parti, oseront inclure dans leurs programmes électoraux ces mesures simples mais lourdes de conséquence, y compris sur le retour d’une certaine noblesse perdue de l’action publique, dont l’image est un des éléments garants de la paix sociale ?...Et suivront alors peut être moins difficilement d’autres réformes incontournables comme la réforme de la fiscalité locale, la baisse de la dette publique, le rééquilibrage des différences excessives entre les plus hauts revenus (2 % de la population?) et les plus démunis ( à présent 5 Millions jonglant avec le seuil de pauvreté?),…

J’attends votre réponse avec impatience et l’espoir naïf qu’elle m’apprendra que votre courant politique (et/ou d’autres !) est déjà en mouvement à ce sujet, et que je ne l’avais pas entendu ou que vous ne l’aviez pas dit assez fort!...

Bien citoyennement et humblement à vous,